Siège social, secrétariat :                                                                                                   Paris, le 1 juin 2004

Le plan de mesures sur l’assurance maladie présenté par Monsieur Douste-Blazy comporte de nombreuses mesures renforçant l’inégalité des citoyens pour l’accès aux soins  : franchise d’un euro par consultation, poursuite de l’augmentation du forfait hospitalier, tarif des consultations spécialisées déréglementées si l’on ne passe pas d’abord par le généraliste. Ces mesures diminueront de fait la part des soins remboursée par l’assurance maladie, au profit d’assurances complémentaires dont le niveau de prestations est déjà lié au moyens financiers des cotisants  : tout cela renforcera le développement d’une médecine à plusieurs vitesses. 

D’autres mesures comme la mise en place du dossier médical informatisé partagé nécessitent de sérieuses garanties pour que le droit des citoyens au respect de leur vie privée et au secret médical ne soit pas remis en cause, au nom de la «  continuité  » des soins. 

Par contre le plan gouvernemental ne dit mot sur des mesures de continuité effective des soins par le développement d’une réelle politique de prévention et d’éducation à la santé, et par des mesures de santé publique qui réduiraient les inégalités sociales de santé en s’attaquant aux causes de nombreuses maladies  : mauvaises conditions de travail, de logement, d’environnement… 

Le syndicat national des médecins de PMI se prononce pour des mesures qui renforcent et développent une assurance maladie solidaire  : financement solidaire, amélioration du niveau de prise en charge par l’assurance maladie, tarifs conventionnés s’imposant aux professionnels pour tous les soins, etc.